La corrosion est l’un des plus grands problèmes de l’industrie. Selon la World Corrosion Organization, le coût annuel de la corrosion est estimé à 2,2 billions USD, soit plus de 3 % du PIB mondial. La corrosion peut prendre différentes formes : générale, galvanique, fissurante, et se manifeste de différentes manières. La détection de la corrosion et l’évaluation de l’étendue des dégâts causés par celle-ci n’est pas toujours chose aisée. En fin de compte, si elle n’est pas traitée, la corrosion conduit à la défaillance et à l’endommagement de la structure.
Nucleom est souvent confronté à la corrosion dans ses projets. Nucleom détecte et quantifie les indications de corrosion pour l’évaluation et la réparation des actifs. Les réparations devenant de plus en plus coûteuses, les mentalités évoluent vers des actions préventives et des techniques de surveillance pour prolonger la durée de vie des actifs. Dans ce contexte, les industriels souhaitent comprendre les causes de la corrosion et trouver des solutions pour atténuer la dégradation de l’installation. Nucleom répond à cette préoccupation grâce à son département de métallurgie qui étudie les mécanismes de corrosion, détermine leurs causes et trouve des solutions.
Analyse de la corrosion
Lorsque des signes de corrosion sont détectés sur des actifs, les propriétaires s’inquiètent de la vitesse de corrosion. Nucleom dispose d’une large gamme de technologies END qui permettent de mesurer avec précision l’épaisseur restante et de calculer la vitesse de corrosion. Lorsque les résultats des essais non destructifs montrent une section fortement corrodée (jusqu’à 30 mpy), l’inquiétude se porte sur la cause de la corrosion.
Nucleom propose l’analyse de coupons d’acier pour comprendre le mécanisme de corrosion en cause et suggérer des actions correctives. Tout d’abord, une analyse préliminaire du coupon est effectuée pour identifier les schémas de corrosion et la morphologie des piqûres. Des échantillons sont prélevés sur les coupons pour l’analyse EDS (Energy Dispersive Spectroscopy). Cette analyse permet d’identifier les différents sous-produits de la corrosion et les éléments étrangers tels que le calcium, le chlore et le soufre. Une fois les échantillons EDS coupés, le coupon est soigneusement nettoyé à l’aide d’une brosse en nylon pour révéler sa topographie : Les résidus de corrosion sont décollés, révélant des pointes plus profondes. Ces zones sont découpées et leur section transversale est analysée pour mesurer l’épaisseur restante. Une analyse de la microstructure est également effectuée sur un échantillon afin de valider la présence d’une corrosion interne. À la fin de l’analyse, un rapport détaillé est créé, mettant en évidence la cause de la corrosion et les actions correctives possibles.
Dans le cadre d’une inspection API 653, Nucleom a développé un service complet pour évaluer la corrosion des réservoirs au sol.
Comme l’analyse des coupons ne fournit que la moitié de la réponse, l’analyse de l’environnement est recommandée pour obtenir une image globale du mécanisme de corrosion. En plus de l’analyse des coupons, Nucleom offre :
- L’analyse du sol sous-jacent pour obtenir une image générale de l’environnement.
- Tests pour les bactéries responsables de la corrosion induite par les microbes (MIC).
Ces résultats supplémentaires sont ajoutés au rapport et améliorent la compréhension de la dégradation.
Analyse du sol
Le sol est le plus souvent un environnement hostile aux métaux, en particulier aux aciers. Ces derniers peuvent être soumis aux attaques des eaux souterraines, des micro-organismes, de l’acidité et de l’alcalinité. Chaque attaque a une signature différente sur le métal corrodé, comme la morphologie des piqûres et les produits dérivés de la corrosion. Par conséquent, l’analyse d’un échantillon de sol pour le niveau de pH, la conductivité, les anions, le potentiel Redox (potentiel d’oxydation/réduction) fournissent une image globale du sol et de sa capacité à corroder l’acier.
Nucleom propose la collecte de sol et l’analyse dans un laboratoire environnemental pour compléter une étude d’analyse de la corrosion si nécessaire. Comme mesure qualitative, Nucleom propose des mesures de la résistivité du sol en utilisant la méthode des quatre électrodes de Wenner. Cette technique permet une mesure directe de la résistivité du sol et peut être une première étape dans l’évaluation de la corrosivité du sol. Selon les normes API, ASTM et NACE, il existe une relation qualitative entre la résistivité du sol et l’activité corrosive potentielle (ex : une résistivité inférieure à 500 Ohm.cm est considérée comme très corrosive – API RP 651 Table 1).
Corrosion induite par les microbes (MIC) et test de réaction à l’activité bactérienne (BART)
La corrosion induite (ou influencée) par les microbes (MIC) est un problème qui préoccupe les industriels. Que l’actif soit posé sur le sol, enterré ou qu’il transporte un produit, une corrosion MIC peut se produire et entraîner une dégradation rapide (vitesse de corrosion élevée). Les micro-organismes impliqués dans la CMI sont nombreux : micro-organismes réducteurs et oxydants (SRB, IRB, SOB), méthanogènes ou champignons. Pour protéger les actifs, les propriétaires doivent identifier le type de micro-organisme responsable de la corrosion afin d’utiliser les inhibiteurs appropriés pour atténuer les dommages.
Nucleom propose des tests qualitatifs et semi-quantitatifs pour identifier la présence de bactéries impliquées dans les MIC. Les tests de réaction à l’activité bactérienne sont utilisés sur des échantillons prélevés (eau ou sol). Ces tests sont des incubateurs à bactéries avec un milieu spécifique pour chaque type de bactérie. Le test qualitatif est un test de réussite ou d’échec indiquant la présence de bactéries (ex : SRB ou APB – voir figure ci-dessous). Le test semi-quantitatif mesure la durée jusqu’à ce qu’une réaction positive se produise : une réaction rapide indique que la population bactérienne est importante et active, tandis qu’une réaction longue indique que la population bactérienne est faible ou inactive. Par conséquent, le résultat du test semi-quantitatif permet d’évaluer la corrosivité du sol due à ce type de bactéries.
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